C'est le pari que la chanteuse folk Marian Call, basé en Alaska, a fait en décidant de prendre sa carrière en main avec l'aide de ses admirateurs.
Armée de son iPhone, compte Twitter, courriel, page Facebook et MySpace, elle a quitté l'Alaska le 15 mai dernier dans sa Subaru pour son périple qui allait duré 7 mois.
L’ambitieux projet reposait sur l’hypothèse que ses admirateurs étaient en fait, les meilleurs agents pour organiser ses concerts et propager sa musique.
Lorsque c'est gratuit, les gens aiment payer!
Afin de s'assurer de rendre l'écoute de sa musique le plus facile possible, Marian a rendu disponible, sur son site officiel, l’ensemble de ses albums. S’ils aiment ce qu’ils entendent, les internautes sont invités à faire un don dans la « Tips Jar » (pot à pourboire) ou à se procurer une version digitale de ses disques. Et ça fonctionne!
Marian est au salon
J’ai eu la chance d’assister à son concert de Montréal dans le salon d'une maison privée devant une vingtaine de personnes. Le propriétaire du dit salon, avait contacté Marian via son site Internet pour lui offrir son humble demeure en guide de scène. Une fois le spectacle ajouté au calendrier, c’est à travers un évènement Facebook que j’ai eu le plaisir d’être invité à y assister.
Aucun prix d’entrée officiel n’était fixé pour assister à la performance. Cependant, 10$ nous donnait droit à la performance et à une copie physique de son album Vanilla. 15$ nous donnait en plus une copie numérique de son album Got to fly. D’ailleurs, le code pour le récupérer l’album en ligne était imprimé sur sympathique carte qui, lorsque mise en terre, fait pousser des fleurs!
Lorsque j’ai questionné Marian sur son « modèle d’affaires », elle m’a confié :
« Je n’étais pas certaine dans quelle aventure je m’embarquais lorsque j’ai décidé de partir sur la route de cette façon. Mais, la formule a fait ses preuves. Même si les audiences sont plus petites à faire des concerts privés, j’arrive en utilisant mon réseau de fans à gagner ma vie avec ma musique! Les gens sont extrêmement généreux lorsque tu leur donnes en retour. De plus, mes dépenses pour cette tournée sont assez minimes. Je n’ai pas à payer quelqu’un pour s’occuper de me trouver des salles à jouer. Je ne donne pas non plus une partie des profits pour payer la salle ou même mon hébergement puisque je dors gracieusement chez les personnes qui décident de me recevoir en concert dans leur maison.»
Marian a gagné son pari et termine cette semaine son périple. Elle a d’ailleurs publié sur son blogue l’épilogue de son voyage et couronne son projet fou en envoyant une centaine de cartes postales achetées le long de son voyage à tous ceux qui en feront la demande sur son site!
Caroline Cloutier
Moi je pense que c'est un #EpicWin pour les artistes indépendants!
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