Oui et non. Je suis d'accord avec lui sur le principe qu’une application évènementielle gagnerait à avoir une durée de vie plus longue. Mais comme nous ne sommes pas dans un monde où des dauphins dansent dans le ciel, il est fort probable que les organisateurs d’évènement ne disposent pas nécessairement d’une équipe disponible à mettre à jour l’application (et son contenu) sur une base annuelle. On se retrouve donc avec des applications où les fonctionnalités sont gardées au minimum ce qui la rend, bien souvent, non pertinente. Mais lorsque c'est bien fait, je crois qu’une application évènementielle pourrait grandement augmenter la qualité de l'expérience usager.
Revenons sur le cas de l’application de La nuit blanche. Il faut dire que le potentiel était là. Un gros évènement, plus de 100 activités à faire, dans trois quartiers, en une seule nuit. L’idée d’introduire la mobilité pour permettre aux usagers de se créer une liste de souhait d’activités flexible, géolocalisée et facilement modifiable m’apparaissait comme un naturel.
Premier contact, raté.
J'ai donc téléchargé, le coeur plein d’espoir, l'application le jour de son lancement dans le App Store et j'ai été extrêmement déçue. Premièrement, il y avait un problème au niveau des horaires des activités. En effet, toutes les activités avaient comme heure de début 20h. Pas très pratique pour se faire un programme personnalisé. Le problème fut corrigé environ 2 semaines plus tard… alors que je m’étais complètement désintéressée de l’application.
J’y suis quand même retournée pour bâtir ma liste d’activités dans la section « Ma nuit blanche ». L’ajout d’activité à ma liste se fait très facilement en cliquant simplement sur une étoile dans le coin de l’activité sélectionnée. Là où ça se corse, c’est lors du visionnement de ma liste. Bien que mes activités choisies y soient classées par ordre chronologique, l'heure de début n'est pas affichée d’emblée. Il est donc impossible de savoir en un coup d’œil l’horaire de notre soirée, sans devoir cliquer pour ouvrir une à une les activités. Dommage.
Multiplateforme, un atout majeur.
La nuit blanche possède aussi une vitrine web dans le site du festival Montréal en Lumière. J’ai été étonnée de constater que la fonctionnalité « Ma nuit blanche » n’était pas disponible en ligne. Il aurait été vraiment intéressant de pouvoir créer une liste d'activités sur le site Internet avec la possibilité de synchroniser le tout dans l'application mobile. Foursquare et sa fonctionnalité « To do List » le fait à merveille. Lorsque je l’ai mentionné aux responsables de l’évènement, on m’a répondu que cette fonctionnalité devrait être disponible l’an prochain. À suivre.
Et Facebook dans tout ça?
Par ailleurs, aucune intégration dans les médias sociaux n’a été prévue, ce qui est bien navrant. J’aurais bien aimé partager ma liste d’activité de « Ma nuit blanche » à mes amis sur Facebook et les inviter à se joindre à moi pour quelques activités. La possibilité d’ajouter mes contacts Facebook à l’application et ainsi voir leur progression le soir de la nuit blanche pour organiser des rencontres improvisées aurait été aussi une fonctionnalité très intéressante qui aurait rendu cette application évènementielle un outil essentiel à ma soirée.
La mobilité dans les déplacements
Mon téléphone possède un outil de géolocalisation, pourquoi ne pas avoir utilisé cette fonctionnalité pour me pointer directement sur la carte l’arrêt d’une navette le plus près de ma localisation actuelle? Au lieu de ça, on me donne accès à une carte en image, que je dois agrandir jusqu’à rendre les noms des rues illisibles. Je suis contente de connaître ma ville et de ne pas être une touriste devant aller du Vieux-Port au Plateau avec ces cartes ;)
Bref, l’application de La nuit blanche aurait pu être un compagnon essentiel à l’évènement, mais ce ne sera pas cette année.
Chers concepteurs d’application évènementielle, avant d’écrire une seule ligne de code, demandez-vous quelles sont les fonctionnalités essentielles au bonheur de vos usagers afin de les aider à faire mieux des tâches qu’ils sont déjà en train de faire.
Caroline Cloutier
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