lundi 30 mai 2011

Bali - jour 5 - Vélo, feu et coup de soleil

16 mai

Aujourd'hui, journée vélo! Après un bon petit déjeuner sur la terrasse, je suis partie à vélo vers Goa Gajah, un temple enfoui datant du 11e siècle et trouvé en partie en 1923 puis en 1954.


La signalisation, les distances, le temps sont à peu près inexistants à Bali. Il est donc un peu difficile de s'orienter et on doit se fier aux indications (pas toujours fiables). Je me suis donc rendu à Goa Gajah sans trop de problèmes si ce n'est que d'avoir rempli mes poumons de « fume » de camions et mopettes. Une chance qu'il y une myriade de temples sur la route. Ils constituent souvent de véritables oasis vertes et une bénédiction pour reprendre son souffle.



Alors que Sanur affichait un paysage cyclable des plus plat, Ubud et ses environs est d'un vallonneux défiant. Avec la pollution, la chaleur et l'humidité, je remerciais Monsieur Soleil de s'être voilé de quelques nuages. Cela dit, j'ai quand même hérité d'un coup de soleil de la mort sur la nuque. Tsé la fois où tu oublis de crémer un spot, celle-là, oui...

Goa Gajah recevait déjà ses premiers autobus quand je suis finalement arrivée. Heureusement, une touriste seule, marchant d'un pas décidé, avec un banc de vélo à la main, se fait pas mal moins sollicité qu'un participant à un voyage de groupe parachuté dans un stationnement.


Le site était intéressant avec son temple caverneux et sa fontaine alimentée par six statues géantes de femmes, mais ce que j'ai préféré fut la petite balade improvisée dans la jungle où l'on pouvait deviner sous la mousse certains fragments encore non exposés.








Direction Ubud, où je souhaitais aller faire à vélo une marche suggérée dans le Lonely Planet, je me suis solidement trompée de chemin (après avoir demandé celui-ci). Après avoir monté environ 2 km de côte, j'ai comme eu un doute lorsque j'ai vu sur une affiche d'un commerce le nom d'un village au nord d'Ubud. Doh! La descente fut rafraîchissante ;)



Rendu à Ubud, mon ventre criait famine. Je voulais quelque chose de simple et de rapide. J'ai donc tourné en rond un peu avant de trouver un genre de nouillerie chinoise à la balinaise. Je me suis donc enfilé un Mie ayan janur (nouille poulet champignon) très satisfaisant.

Remplie de carbohydrates, j'ai repris ma montée, mais cette fois sur la bonne route. Enfin pour quelques miles... Ok, je sais que je suis nulle avec les cartes, mais si en plus les rues/ni les directions ne sont indiquées, c'est pas gagné d'avance. Je remercie mon petit ciboulot d'avoir pensé que le vélo serait une bonne idée parce que franchement cette marche aurait duré 8 heures au lieu de 4 tellement j'ai dû défaire mon chemin. J'ai croisé quelques autres aventuriers l'air découragé sur le chemin.


Je me suis quand même rendue au point où j'ai pu descendre près de la rivière Ayung à pied après avoir décliné poliment la proposition d'embaucher un guide pour la route. Rendu à mi-chemin dans la descente, le gars qui souhaitait être mon guide est venu me rejoindre par un autre chemin pour me reproposer ses services.

J'étais un peu déçue, car je souhaitais être seule pour profiter du paysage/nature et là il me suivait. Je me suis donc assise sur une roche en retrait près de la rivière en silence pour profiter du ballet de dizaine de papillons de toutes les couleurs comme nous en voyons seulement au Jardin botanique. Il a quand même respecté mon silence et n'a pas insisté davantage.

Bacon roulant.

De retour à vélo, je me suis perdue/déperdue dans les villages/rizières jusqu'à Ubud où j'ai fini par arriver à mon hôtel. Je suis presque sautée dans la piscine tout habillée ;)

Après avoir relaxé un peu (oui oui, je suis capable!), j'ai repris mon turbo bolide pour retourner au village savourer un canard mariné pendant 36 heures, puis frit. Le tout est servi dans un immense restaurant à ciel ouvert qui incorpore dans son architecture des champs de riz, bassins et fontaine. L'arrière du restaurant, où j'ai eu le bonheur d'être assise donne sur des champs de riz. Superbe. Et le canard était délicieux.



Turbo bolide jusqu'à l'hôtel avant la tombée de la nuit. Disons qu'on tente quand même d'éviter de passer sur un chemin non éclairé, dans une forêt remplie de singes, serpents (non venimeux, il faut quand même de préciser) et tarentules la nuit.

Rendu à l'hôtel, il me restait encore une bonne dose de volonté, j'ai donc arrangé ma journée de demain et décidé d'aller voir un spectacle de danse le soir même.

Je suis donc repartie, en taxi cette fois, assister à la danse du feu. Ici, pas d'orchestre pour faire la musique, mais une « chorale » de 40 hommes de tous les âges, torse nu. Impressionnant et hypnotisant.



Informations utiles 
  • Goa Gajah est situé à environ 2 km au sud-ouest d'Ubud vers Bedulu. En vélo, on y met environ 20 minutes, mais vous devrez probablement demander votre chemin sur la route. C'est d'ailleurs une route assez passante avec beaucoup de voitures et de mobylettes.
  • Je n'ai malheureusement pas pris en note le nom de la nouillerie à Ubud, mais elle est presque en face du marché.
  • Pour descendre au bord de la rivière Ayung, se rendre à l'hôtel Sayan Terrace Hotel dans le village de Sayan. Comme c'est dans le guide Lonely Planet (p 146), il y a plusieurs « guides locaux » qui vous attendront le bord du sentier. Le sentier est en mauvais état et si vous n'avez pas de bonnes chaussures ou sandales de marche, je vous le déconseille. Au début, le sentier commence par de jolies marches aménagées, mais le tout tourne rapidement à des « marches » creusées dans la boue.
  • Pour manger le canard mariné durant 36 heures, on se rend chez Bebek Bengil (aussi connu sous le nom de Dirty Ducks), Jalan Hanoman, ouvert entre 11h et 22h.
  • J'ai assisté au spectacle de la danse du feu au théâtre ouvert du temple Dalem Ubud à l'ouest de la rue principale d'Ubud (Jalan Raya Campuan) au coût de 80 000 RP. Il est possible de voir ce spectacle les lundis et vendredi dès 19h30. Il y a des spectacles de danse différents tous les soirs à Ubud. Les horaires sont disponibles à l'information touristique au Palais d'Ubud.
Caroline Cloutier

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