dimanche 29 mai 2011

Bali - jour 4 - Le cours de cuisine


Aujourd'hui, cours de cuisine dans la campagne! Plusieurs cours de cuisine sont possibles à Ubud, mais sur une recommandation de Valérie Thibault, j'ai réservé chez Paon (qui signifie cuisine en Balinais). Je n'ai vraiment pas été déçue.


Premièrement, le transport aller-retour était compris dans le cours ce qui enlevait le souci du déplacement pour la touriste à pied que je suis. Un chauffeur est donc venu me chercher à l'hôtel pour me conduire avec deux autres touristes au marché pour faire les courses.


J'ai donc pu en apprendre plus sur les fruits et légumes locaux. J'ai donc pu acheter des épices à prix défiant toute compétition (un gros sac de safran, une dizaine de noix de muscade, six gousses de vanille, un gros sac de cardamome verte pour environ 10 $ !!!) .

Ensuite, nous avons mis le cap vers le village Laplapan (qui, je l'apprendrai plus tard, se spécialise dans la production d'huile de noix de coco, un ingrédient incontournable de la cuisine balinaise).



En route, nous sommes arrêtés dans une rizière familiale pour observer et participer à la récolte. 90% des familles balinaises possèdent un lot à riz. Il n'est pas bien vu de vendre son lot à riz, car celui-ci est transmis de génération en génération et constitue une grande richesse pour les Balinais.



Une famille moyenne consomme du riz trois fois par jour ce qui représente 500 kilos par an et qui correspond généralement à la production du lot familial. Certaines familles possèdent des lots plus grands ce qui leur permet de vendre leur riz au marché.


Il y a trois variétés de riz cultivé à Bali : riz blanc, riz brun, riz noir. Évidemment, comme toute culture, celle du riz est un grand travail physique et toute la famille y participe. C'est excitant à essayer 5 minutes, mais je suis contente que ça ne fasse pas partie de « mes autres tâches connexes ».


Arrivées à la maison, nous avons eu droit à une limonade maison bien froide et petit cours sur la culture balinaise qui semble très axée sur les valeurs d'entraide. Tout a une signification. Par exemple, il y a trois niveaux dans une maison typique : la maison haute dans laquelle la famille bâtit son temple, la maison moyenne dans laquelle la famille bâtit ses appartements (chaque pièce est un bâtiment séparé.

Donc un bâtiment pour une chambre, un bâtiment pour la salle de rencontre, la cuisine est toujours à aire ouverte) et la basse maison pour les animaux. Chaque village a des réunions une fois par mois et il est obligatoire d'y assister. La cloche du village est aussi le journal local. Quand la cloche sonne 10 fois, ceci signifie que la réunion commence dans 2 heures, 7 coups pour un mariage, 5 coups pour une naissance et 3 coups pour un décès.


La cuisine balinaise est basée sur trois ingrédients principaux : L'huile de noix de coco, la sauce soya sucrée et la pâte jaune de base qui est composées d'échalotes françaises, ail, galangal (une racine s'apparentant au gingembre), gingembre, curcuma frais (oui, ça existe ;)), piment fort, piment rouge doux, noix de macadam, des graines de coriandre, du poivre blanc, des clous de girofles, de la muscade, du sirop de palme, citronnelle, feuille de salam (ou laurier), pâte de crevette et huile de coco. Mais, avant de ne nous mettre sur le bâton et le mortier, nous avons eu droit à une tisane de citronnelle et gingembre maison dont Puspa m'a révélé le secret.

Nous avons donc cuisiné 9 plats qui ont composé notre festin. J'ai évidemment pris plein de photos et posé une tonne de questions. Les plats que nous avons cuisinés sont : Sup Jamur (soupe de champigons), Bumbu Kuning (pâte jaune de base), Sate Lilit Ayam (Satay de poulet grillés), Gado Gado (légumes avec sauce aux arachides), Tempe Me Goreng (Sauté de tempe frit dans la sauce soya sucrée), Pepes Ikan (Poisson cuit à la vapeur dans une feuille de banane), Jukut Urab (salade de noix de coco et de fèves vertes longues),  Kare Ayam (Curry de poulet à la noix de coco) et le dessert Kolak Pisang (Bananes et Jackfruit bouillis dans le sucre de palmier).











À vraie dire, j'ai tellement posé de question, que lorsque j'ai voulu acheter de l'huile de noix de coco, Puspa, notre hôtesse, m'en a juste donné une bouteille! Je crois qu'elle avait sentie mon intérêt.


Retour en ville, j'ai fait un peu de magasinage et suis retournée à mon hôtel en passant par la forêt de singes. Alors que je marchais en tenant très précieusement dans mes mains mon sac d'huile de coco (comme c'est artisanal, ils m'avaient simplement rempli une bouteille de plastique d'eau que j'avais fait bien attention de ne pas pencher pour éviter les fuites) un singe a tenté de m'arracher mon sac!!!!!

Heureusement, l'intervention rapide d'un villageois m'a alertée et j'ai pu me rendre compte à temps de ce qui arrivait pour pousser le singe, qui s'était déjà agrippé à la bouteille, avec mon pied et sauver ma précieuse huile!

Informations utiles 
  • Il est possible de se rendre de façon indépendante au marché d'Ubud qui est sur la même rue que le Palais d'Ubud au nord de la ville. Je vous conseille de visiter le marché avant 11h si vous souhaitez avoir les meilleurs prix sur les articles que vous achèterez. Les Balinais font souvent de meilleurs prix pour les premières ventes du jour, car ils croient que ça leur portera chance pour le restant de la journée.
  • Paon cooking class offre des cours de cuisine tous les jours. Le transport de la région d'Ubud est offert et il est possible de faire une réservation en ligne. Les cours sont 350 000 RP et la maison n'accepte que l'argent comptant.
  • À Ubud, je suis restée aux superbes Swasti Cottages qui sont situés dans une petite rue paisible de l'autre côté de la Forêt de singes. Il vous en faudra environ 15 à 20 minutes à pied pour vous rendre au centre-ville d'Ubud, mais pour 30 000 RP il est possible d'attraper un taxi pour la ville.
Caroline Cloutier

3 commentaires:

  1. J'adore te lire! :) Moi aussi j'ai adoré le cours de cuisine chez Paon (j'en ai fait deux autres ailleurs et finalement, les trois cours de cuisine étaient vraiment différents!) J'ai vraiment ADORÉ le tempeh cuisiné dans ce cours et j'ai hâte d'en refaire à la maison! Nous aussi on restait juste à côté de la forêt de singes, chez Saren Indah; on a dû se manquer de quelques jours à peine! Merci pour le lien vers le blogue! :)

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  2. Bonjour Valérie, merci de ton commentaire! Moi aussi je suis tombée en amour avec le sauté de tempeh de Paon. Par le plus grand des hasards, saurais-tu où trouver à Montréal du tempeh? J'ai hâte que tu me parles de tes autres cours!

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  3. Jamais encore acheté du tempeh à Montréal, mais ça doit se trouver dans certaines épiceries d'aliments naturels. J'ai vu que tu as posté la recette; as-tu réussi à en trouver?

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